Bromo, Tenger, Semeru, encore des volcans

Après la plage, les volcans. Cela nous manquait déjà. De Sukamade nous voulons nous rendre à Cemoro Lawang un village situé sur le bord de la caldeira du Gunung Tenger. Le parc naturel Gunung Bromo Tenger Semeru est l'un des plus fréquenté d'Indonésie et pour cause, il offre un des plus célèbre panorama de volcans. C'est aussi un lieu de pèlerinage pour les indonésiens.

Après 3h de camion de Sukamade jusqu'à Pesanggaran, nous prenons un bemo pour rallier la ville de Jajag d'où partent les bus pour Probolinggo. Nous avons hérité du plus lent chauffeur d'Indonésie et c'est presque plus dangereux qu'un chauffeur qui va vite. On se demande s'il n'a pas un problème de vue car à chaque fois qu'il croise quelqu'un il semble surpris et met un coup de volant au dernier moment. En plus son bemo est tout pourri, les freins font un bruit d'enfer, les vitesses passent mal, et la direction a beaucoup de jeu. Heureusement Jajag n'est pas loin. 

A l'arrivée nous sommes pris d'assaut par un rabateur, le bus pour Probolinggo est sur le départ. On nous dit que le trajet dure 4 heures. En fait en 4h nous arriverons seulement à Jember à mi-parcours, en plus il nous faut changer de bus. Durant tout le trajet nous verrons défiler, musiciens et chanteurs avec leur guitare et instrument à percutions fait de tuyaux PVC, vendeurs de boissons, de fruits, tofu, oeufs de cailles, cacahuètes, portions de riz au poulet et légumes. On nous fait goûté à un fruit très bon qui pègue comme la figue et dont la texture ressemble au kaki.
Nous arrivons à Probolinggo en fin de journée, c'est tard et les mini-bus qui montent au village de Cemoro Lawang nous demandent très cher car nous sommes seuls. Nous décidons d'attendre le lendemain et passons la nuit à Probolinggo.
Le lendemain, le 7 septembre, nous montons à Cemero Lawang dans un mini-bus rempli de vieilles dames et leurs marchandises.

A l'arrivée, nous posons nos affaires dans une chambre puis nous partons à l'assaut du Gunung Bromo. Nous descendons dans la caldeira, traversons la Laotian Pasir (mer de sable) puis nous gravissons les 253 marches qui mènent sur la crête du cratère. De là, nous pouvons voir le profond cratère qui crache ses vapeurs de souffre et admirer la vue alentour. 

Boris grimpe les pentes raides du volcan voisin, le gunung Batok, avec un hongrois rencontré la veille. La vue est sympa, mais ne vaut pas les efforts fournis. La descente est acrobatique, très amusante, voire un peu dangereuse. Boris revient tout gris, couvert de cendres volcaniques.

Les volcans, c'est excitants !

Le lendemain, nous nous levons à 2h30 du matin pour gravir le Gunung Penabjakan et arriver au sommet avant le lever du jour, à 5h. La première partie de la montée n'est pas très agréable, nous sommes sur la piste des 4x4 et des scooters. Beaucoup de monde, surtout des indonésiens, montent au premier point de vue avec des véhicules. Puis lorsqu'ils ne peuvent plus monter les moteurs sont remplacés par des chevaux qui transportent les plus fleimards jusqu'au second point de vue. Puis le chemin devient étroit et raide, il n'y a presque plus personne.

Au sommet, à 2770 m d'altitude, nous sommes récompensés par un lever de soleil splendide sur les volcans dans la grande caldeira du Gunung Tenger : le Gunung Batok au premier plan, le Gunung Bromo à gauche qui fume, le Gunung Semeru au fond, cône parfait à 3676 m, et une mer de nuage dans la caldeira.

Nous passons 2 heures à admirer le paysage. Nous verrons plusieurs signes d'activité sous forme de panaches de fumée au sommet du Gunung Semeru.

Point culturel sur la paysannerie dans le monde, spéciale dédicace à mamie de Maillane : sur le chemin du retour, nous traversons des cultures, oignons, patates, maïs, choux, souvent associées sur la même parcelle.