Wai-O-Tapu, un monde thermal multicolore

Après 13 heures d'avion, nous atterrissons, le 15 novembre, à Auckland dans l'île du nord de la Nouvelle-Zélande. Notre voyage s'est bien passé mais il faut que l'on digère les 6 heures de décalage horaire. Nous avons maintenant exactement 12 heures de différence avec la France.

La Sky Tower, la plus haute tour d'hémisphère sud (328m).

Le lendemain de notre arrivée nous retrouvons Patrick, il a atterri la veille tard dans la nuit. Lui aussi a du mal à encaisser le décalage horaire mais pas le temps de se reposer, nous devons, dans la journée, nous équiper pour le camping. Nous trouvons ce qu'il faut en ville, camping gaz, tapis de sol, casserole, poêle, nous sommes parés. Le soir on ne fait pas long feu.

Le 17 novembre nous récupérons la voiture de location et partons en direction du Sud. On passe notre première nuit sous la tente sur une aire de camping gérée par le DOC (Departement Of Conservation). Le DOC gère de nombreuses aires de camping en Nouvelle-Zélande et propose différents niveaux de confort : Basic, juste une aire plane, des toilettes et un point d'eau, Standard avec en plus de l'eau courante, un abris et des tables, Scenic avec douche, coin cuisine et généralement une superbe vue, enfin il y a les campings Serviced avec tout le confort. Les Basics sont gratuits, pour les Standards c'est 6NZD la nuit par personne, pour les Scenics c'est en général 10NZD et pour la dernière catégorie c'est 15NZD. On passe la première nuit dans un Standard non loin de la ville de Rotorua, au bord du lac Rerewhakaaitu (pas facile à dire du premier coup).

Le lendemain nous allons sur le site volcanique et thermal de Wai-O-Tapu (qui signifie "eaux sacrées" en maorie). Ce site est une réserve naturelle de la région volcanique de Taupo. On peut y voir des cratères creusés par l'action acide des eaux souterraines, des piscines de boue bouillonnante et des eaux de toutes les couleurs. Ce site est vraiment superbe de par la diversité des phénomènes thermaux que l'on peut y observer.

A notre arrivée nous allons voir le geyser de Lady Knox qui est déclenché à heure fixe, artificiellement grâce à une solution savonneuse.

Après ce joli spectacle nous nous rendons à la piscine de boue.

En chemin nous croisons des manukas en fleurs (et des digitales). Le miel produit, exclusivement en Nouvelle-Zélande, à partir de ces fleurs est très réputé pour ses propriétés médicinales.

Le long des chemins aménagés sur le site nous croisons d'abord des cratères au fond desquels de la boue bouillonne.

Des piscines de boue de couleur noire, "les encriers du diable" due à des petits morceaux de graphites et à des remontées de pétrole.

La "palette de l'artiste", des piscines de différentes couleurs variant en fonction du niveau de l'eau et de la température.

La terrasse de silice qui forme comme un glacier de pierre à travers la forêt. 

La vue sur une succession de lacs.

La "poêle à frire" (juste parce que sa forme ressemble à une poêle) et les oiseaux (The pied stilt) qui s'y nourrissent.

La "piscine à huîtres" (en forme d'huître, ils vont pas chercher les noms bien loin), piscine sulfureuse.

La "piscine de champagne", car on peut voir plein de petites bulles.

Le "bain du diable", c'est l'arsenic que contient l'eau qui lui donne cette couleur verte.

Nous repartons ensuite en direction du lac Taupo. En route nous faisons un arrêt à Huka Falls. La rivière qui sort du lac Taupo fait 100m de large puis soudain elle doit se frayer un chemin dans une gorge de 15m de large et chuter d'une vingtaine de mètres. Le débit est de 220 000 litres par secondes. Les photos ne rendent pas l'effet bouillonnant de ce torrent mais c'est assez impressionnant. Cherchez Boris et Patrick sur la photo. Certains l'on descendu en kayak, on se demande comment ils sont arrivés en bas.

Nous poursuivons notre route vers le parc national de Tongariro, en chemin une petite douche s'impose, et la baignoire s'appelle le lac Taupo.