La veille de notre départ de Berastagi nous hésitons encore sur notre prochaine destination : d'abord Ketambe et sa jungle puis le lac Toba ou l'inverse. Nous prenons notre décision suite à la rencontre d'un couple de français, Samir et Claire, qui vont au lac Toba et qui acceptent de partager leur voiture avec chauffeur. Nous voilà donc en route pour le coeur du pays Batak, ethnie chrétienne qui vit dans la région du lac Toba.
L'avantage de la voiture c'est que l'on peut s'arrêter où l'on veut en chemin. Nous faisons une première halte à la cascade Sipisopiso.
Puis une seconde dans un lieu où sont regroupées différentes constructions Batak traditionnelles à l'architecture caractéristique.
Petit point géol préliminaire : des recherches montrent que le lac Toba, long de 100 km et large de 30 km, occupe la caldeira d'un ancien "super volcan". Ce monstre géologique aurait explosé il y a 74 000 ans, propulsant 800 km3 de cendres dans l'atmosphère et provoquant un refroidissement global terrestre de 6°C et une glaciation ayant pu durer 1000 ans. Elle aurait eut un impact majeur sur l'évolution de l'espèce humaine (Wikipedia).
Au centre du lac Toba se trouve une grande île, Samosir, qui est en fait une péninsule car elle est reliée à la terre par un étroit isthme. La quasi-totalité des infrastructures touristiques se trouvent sur la presque-île de Tuk-Tuk, elle-même reliée à Samosir. Depuis la ville de Parapat, sur la rive nord-est, nous prenons un bateau pour Tuk-Tuk.
A notre arrivée, nous trouvons un bel hôtel, avec vue sur le lac, pour un prix très bas, c'est la basse saison, on peut facilement négocier.
Le lendemain de notre arrivée, nous louons un scooter pour visiter Samosir. Nous partons vers l'est et empruntons la route qui fait le tour de l'île. Nous nous arrêtons dans deux sites où se trouvent des sculptures et des fauteuils de pierre vieux de 300 ans. Ce sont les fauteuils où se réunissaient les anciens pour régler les conflits et juger les "mauvais sujets".
Le scooter est un bon moyen de découvrir l'île, on s'arrête où l'on veut pour admirer le paysage, les tombeaux Batak qui sont éparpillés dans les champs, les maisons et les églises à l'architecture typique.
Petit bémol, la "modernité" ayant remplacé les toitures en fibres végétales par des toitures en tôles rouillées, les maisons perdent un peu de leur charme.
Les Bataks sont accueillants et souriants, et les enfants qui rentrent de l'école adorent les étrangers en scooter.
Depuis la ville de Pangururan, nous nous rendons au lac Sidihoni qui se trouve au centre de l'île de Samosir. La route asphaltée se transforme vite en chemin. Au bord du lac, nous trouvons de quoi faire le plein du scooter et le plein des estomacs.
Nous repartons en espérant trouver la route pour traverser l'île. Le chemin devient de pire en pire, on demande notre route aux rares personnes que l'on croise. Nous roulons sur des chemins où il faut éviter les trous et les pierres mais aussi les poules, les chiens, les cochons et les buffles. On fini par tomber sur un magnifique panneau de signalisation au milieu de la forêt, qui nous rassure (ouf, on n'est pas perdu) et nous permet de renter à bon port.
Le lendemain nous nous la jouons sportifs et louons des vélos (bien pourris) pour aller voir le tombeau du roi Sidibatur, dans le village de Tomok. C'est le roi qui a adopté et fait adopté à son peuple, le christianisme, à l'époque où Sumatra était une colonie hollandaise.
Au retour nous piquons une petite tête dans le plus grand lac volcanique du monde en compagnie d'une aigrette.
Le soir nous avons droit à un joli coucher de soleil et à des danses et chants traditionnels très entrainants, accompagnées de musique à base de guitare, flûte et percutions.
Le jour suivant, le 22 septembre, nous louons de nouveau un scooter pour faire le tour de l'île par l'ouest. Les loueurs sont réticents à nous laisser leur scooter car d'après eux la route de ce côté n'est pas bonne. Effectivement elle ne l'est pas mais après le "scooter-cross" d'il y a deux jours, c'est de la rigolade, et la balade (150 km tout de même) en valait le coup, les paysages sont beaux et nous observons la vie de la campagne Batak. En ce dimanche, nous croisons les gens qui reviennent de l'église dans leurs habits du dimanche.
Entre grasse matinée, pancakes à la banane, jus de fruits, balades en scooter, notre séjour au lac Toba nous aura permis de recharger les batteries pour la suite qui promet de l'aventure.
Toujours des paysages et des photos magnifiques, hyper dépaysants. Bravo et merci de partager ainsi vos aventures.
RépondreSupprimerIl n'y a pas qu'en Indonésie que les toits traditionnels disparaissent et sont remplacés par des tôles qui rouillent (cf Briançon...).
Et l'aigrette, c'est quelle photo ????
Gros bisous à tous les 2
Maman
Et oui la modernité n'a pas toujours des bons cotés du point de vue esthétique, en tout cas, et c'est universel.
SupprimerL'aigrette c'est celle qui est blanche...
Gros bisous
Cette région semble très sereine et l'architecture est particulièrement raffinée. J'ai bien aimé aussi le "vol de l'aigrette"!... et regretté de ne pas voir Boris partager les danses traditionnelles.... A très bientôt. Bisous
RépondreSupprimerBoris a fait son timide pour les danses qu'il qualifie de danse de nanas.
SupprimerBisous à très bientot
Encore merci pour ces reportages et ces photos magnifiques.
RépondreSupprimerJ'avais vu des représentations des maisons « batak », mais j'aurai bien été en peine de situer le peuple qui les construit.
Je suis tenté de dire "Bien évidemment il est question de volcan".
Comme vous j'ai fait un petit tour sur la toile. Le lac Toba est quatre fois plus grand que le Léman et profond de 500 m.
J'apprends enfin que vous rechargez les batteries pour la suite. Votre voyage est un cadeau que vous nous faites.
De temps en temps il faut bien se poser quelques jours et le lac Toba était parfait pour ça.
SupprimerA+
Il n'y a pas que les enfants qui aiment les étrangers en scooter... Moi aussi j'adore Boris en scooter, surtout avec ce casque !!
RépondreSupprimerContent de voir que vous profitez toujours autant.
Bises
Ce casque qui ne s'attachait meme pas, protégeait tout juste du soleil.
SupprimerBises