Bahia Drake, retrouvailles en péninsule tropicale

Le 12 avril nous quittons notre petite île au Panama direction la ville de David où nous passons la nuit. Le lendemain, nous prenons un bus pour la ville de Paso Canoas à la frontière. On obtient notre tampon de sortie du Panama et celui d'entrée au Costa-Rica. Nous voilà donc dans le dernier pays à visiter avant notre retour en France. C'est aussi ici que viennent nous rejoindre pendant 15 jours Tristan et Aline.

A la gare routière de Neily, petite ville à une quinzaine de kilomètres de la frontière, on se renseigne pour se rendre à Bahia Drake, une plage perdue sur la péninsule Osa. La vendeuse de billets nous dit qu'il est possible de s'y rendre en bus en passant par Rincon. Nous prenons nos billets de bus, nous mangeons et à 14h on part pour Rincon. Le bus est rapidement bondé et on passe le trajet debout durant deux bonnes heures. Nous arrivons à Rincon, c'est en fait juste un croisement avec un terrain de foot et un bar, il est 16h30 et on nous dit qu'il n'existe pas de bus pour Bahia Drake. Là, on maudit la vendeuse des billets de bus de Neily. 30km de piste montagneuse nous sépare de notre destination. Pour s'y rendre, deux solutions : prendre un taxi en vendant un œil pour se le payer, mais comme on veut profiter, avec nos deux yeux chacun, des paysages qui sont assez chouettes, on décide de faire du stop le lendemain matin. Par chance, le bar fait restaurant et a une chambre pour passer la nuit.

Le 14 avril à 8h30, on s'attèle au stop. En 30 minutes, pas une voiture... A 9h, un semi-remorque s'arrête, il ne va qu'à Rancho Quemado. On embarque, car même si ça ne va pas jusqu'à Bahia Drake, ça nous avance de 15km. Le confort est minimaliste, il faut parfois un peu s'accrocher, mais on a une vue panoramique, on n'est pas gêné par les fenêtres !

Après une heure de piste, nous arrivons à Rancho. Des 4x4 passent sur la route mais ils sont soit remplis soit ils ne s'arrêtent pas. Nous allons chez des gens demander s'ils ne vont pas à Bahia Drake aujourd'hui ou s'ils ne connaissent pas quelqu'un qui s'y rend. La propriétaire, très gentille, passe quelques coup de fils, en vain. On continu à faire du stop au bord de la route pendant une heure, jusqu'à ce qu'un camion (fermé cette fois-ci) s'arrête enfin. A l'intérieur il y a déjà deux passagers.

Au bout d'une heure de voyage assourdissant, nous arrivons à destination et trouvons un hôtel. On observe déjà de nombreux oiseaux et en particulier des colibris, dans le jardin de notre auberge. Les balades alentours sont très prometteuses.

Le lendemain, 15 avril, en début de matinée, Tristan (le frère de Boris) et Aline (sa copine) arrivent. Leur première sensation est la chaleur humide des lieux, il va falloir s'habituer à être moite et poisseux du matin jusqu'au soir. A midi, nous mangeons dans un restaurant qui propose du super bon poisson et qui a une terrasse fantastique pour admirer les oiseaux mais aussi les iguanes dans les arbres. A notre arrivée, un gros iguane vert est en train de se goinfrer de bananes dans une des mangeoires. A ce moment là, même les oiseaux les plus téméraires attendent sagement dans les arbres aux alentours.

L'après-midi nous allons faire une petite balade et un tour à la plage pour trempouiller dans le Pacifique.

Les vautours noirs sont en quelque sorte les corneilles de Drake.

Et les Aras rouges en sont les pigeons.

Tristan et Aline ne sont pas venus les mains vides, un morceau de comté bio et une bouteille de champagne. Voilà un apéro qui nous régale, de quoi nous donner envie de rentrer plus vite en France.

Le lendemain on part balader toute la journée sur le sentier côtier depuis Bahia Drake jusqu'au rio Claro. Il est 9h, le jour est levé depuis plus de 3 heures mais la lumière est étrange, un peu comme un coucher de soleil.

On alterne, sentier dans la forêt et marche sur la plage.

On voit plein d'animaux.
Des oiseaux.

Des crabes colorés.

Des singes araignées et des capucins.

Un fourmilier qui n'est pas du tout dérangé par notre présence.

Un basilic. On a bien cherché, on a pas trouvé les tomates et la mozza. 

Le lendemain, c'est plus tranquille. Après le déjeuner nous allons nous prélasser à la plage et nous baigner.

Le soir, à 18h, nous partons en excursion nocturne en forêt avec un guide. On observe divers animaux : un basilic, des sauterelles, des araignées, des phasmes, une tortue d'eau, un rat opossum, un kinkajou et des amphibiens.

La grenouille taureau, belle bête ! Native ici, elle a été introduite en France où elle fait des ravages sur les populations d'amphibiens dont elle se nourri.

Une toute petite grenouille dont la peau est toxique par contact.

Cet endroit est un vrai paradis pour l'observation de la vie sauvage, et en particulier les oiseaux très nombreux.

Le 18 avril, nous prenons un "bateau taxi" pour quitter la péninsule en remontant un estuaire peuplé de mangrove jusqu'à la ville de Sierpe. La prochaine destination s'annonce plus fraîche.