4 mai 2014

Côte caraïbe, de la forêt tropicale aux plages de sable fin

Depuis Orosi nous voulons nous rendre à Tortuguero, un village au bord de la mer des Caraïbes. Le trajet s'annonce un peu long et complexe. Nous partons tôt pour assurer les correspondances. 


Un premier bus nous amène à Paraiso d'où l'on prend un bus pour San José. A San José nous prenons un taxi pour changer de gare routière. A 10h30 nous partons pour Cariari. A notre arrivée et en attendant le prochain bus pour La Pavona, nous mangeons et faisons quelques parties de dés. A 15h le bus part et nous amène à l'embarcadère d'où l'on prend un bateau pour Tortuguero. Nous arrivons à destination vers 17h00. Il nous aura fallu toute une journée pour relier deux points qui sont distants d'environs 80km à vol d'oiseaux. Les transports au Costa-Rica sont peu nombreux et les trajets très fragmentés, heureusement ils sont ponctuels. Le problème du voyageur en sac à dos dans les pays riches, où chacun à sa voiture, c'est bien la pauvreté des transports en communs, surtout en zones rurales reculées. Entre Cariari et La Pavona nous traversons de grandes zones d'élevage et de culture, en particulier des bananiers.

Pendant le trajet en bateau sur le rio Tortuguero qui traverse la jungle on voit déjà plein de choses : plusieurs espèces d'oiseaux mais aussi des crocodiles.




Un bâteau de marchandises pour Tortuguero, aucune route ne rallie ce village isolé.

A  notre arrivée nous sommes assaillis par les rabatteurs des hôtels et des agences. Un guide nous dirige vers le bureau officiel de la réserve, puis nous amène jusqu'à un hôtel au bord de la mer, à l'écart du centre ville. L'endroit est très sympa nous décidons d'y poser nos sacs.

Tortuguero se situe sur une langue de terre entre la mer et des lagunes, au bord du parc national du même nom. Il est très réputé pour les tortues marines qui viennent pondre sur ses plages et pour ses canaux qui serpentent dans la forêt.

Le lendemain nous passons une journée tranquille : farniente et balade sur la plage, qui est très longue. L'eau est bonne mais il est déconseillé de se baigner ici à cause des forts courants marins particulièrement dangereux. Il fait chaud et humide. Il tombe en moyenne 6000mm de pluie par an. 




Le soir nous allons manger dans le centre. Sur le chemin du retour nous croisons des crapauds, des crabes.


Et un opossum commun, charmante bête à l'aspect d'un très gros rat galeux. Certains animaux ne sont vraiment pas gâtés par la nature...

Le lendemain matin, départ à 6h pour une balade de trois heures en barque dans le parc. On voit de nombreux oiseaux : hérons, cormorans, martins pêcheurs.




En s'enfonçant dans la forêt sur un plus petit canal on croise des caïmans et des chauves-souris.




Sur le retour on s'approche d'un magnifique basilic vert très photogénique.


De retour à Tortuguero nous faisons nos sacs et prenons le water taxi pour Moin un peu plus au sud toujours sur la côte caraïbe. Le bateau emprunte le canal à travers la forêt. On voit encore des crocodiles, des tortues d'eau et toujours beaucoup d'oiseaux.


A notre arrivée un taxi nous amène jusqu'à Cahuita. Notre chauffeur nous fait découvrir la musique des caraïbes, le calipso, et en particulier une chanson sur les bananes. Le refrain nous est resté en mémoire : "In my country Costa-Rica... Pa la pan pan pan... Everybody love banana... Pa la pan pan pan...".

Nous trouvons deux chambres dans un lodge dont le jardin est habité par de nombreux animaux. Un petit bras de ruisseau accueille des caïmans, des iguanes, des singes et des oiseaux. Les petits caïmans sont inoffensifs mais le propriétaire nous conseille de se méfier des deux ou trois gros individus de 2 mètres qui trainent parfois dans le jardin. 




La côte caraïbe du Costa-Rica est habitée par la communauté afro-caribéenne. L'ambiance est détendue et la vie se déroule au ralenti. Il ne faut pas être pressé et avoir un peu de patience, la ponctualité n'est pas une tardition et même les véhicules ne bougent pas beaucoup !

Après le déjeuner nous faisons un petit tour à la plage. Il y a de gros rouleaux, Boris et Tristan s'y amusent comme des petits fous et boivent un peu la tasse.

Le lendemain, on se lève pas trop tard pour aller faire du snorkeling mais le temps est bien trop nuageux et les conditions pour voir le récif sont mauvaises. On s'organise alors une balade à cheval pour l'après-midi. En milieu de matinée il se met à pleuvoir averse, la randonnée est compromise. Mais finalement la pluie s'arrête vers 13h et nous faisons 2h30 de balade sans une goutte d'eau. On longe d'abord la plage en faisant un peu de galop.


Puis nous passons en forêt.

Nous rejoignons de nouveau la plage où nous galopons dans les vagues.



Au retour, sur la plage, nous faisons pratiquement que du galop, les fesses de Tristan s'en souviendront longtemps, et l'infirmière Aline aussi. 
Après avoir monté un petit cheval très vif et infatigable dans les montagnes, Boris râle un peu après son bourrin aux oreilles pendantes qui se traine lamentablement, se fait distancer et a du mal à maintenir le galop plus de quelques minutes.

Juste avant d'arriver au ranch, nous croisons un paresseux qui dort dans les branches d'un arbre. 
Une bande d'hirondelles se régale d'une nuée d'insectes en lisière de la plage.

Une bande de criquets colorés, des larves et des adultes.


Le lendemain matin les conditions sont bonnes pour faire du snorkeling. Nous partons en bateau sur le récif corallien qui se trouve au bout d'une petite péninsule. Sous l'eau il y a une grande diversité de poissons, on voit même un requin et un barracuda.


Des belles têtes de vainqueurs.



Un gros poisson rouge.


Le requin de récif qui dort la tête dans les rochers. Personne n'a osé aller lui tirer la queue.

Après deux heures dans l'eau, le bateau nous laisse sur la plage et nous rentrons à pieds à Cahuita. En chemin nous croisons des ratons-laveurs peu farouches qui jouent et cherchent leur nourriture dans le sable, un paresseux et des singes hurleurs. Le Costa-Rica est vraiment un paradis pour l'observation d'animaux.



Le paresseux. Pour repérer cet animal, facile, chercher la serpière au milieu des feuilles.



Cahuita nous a bien plu, on a investi dans une petite gargotte en bord de mer.

Le lendemain, 29 avril, nous prenons le bus pour San José. Nous quittons Aline et Tristan qui doivent prendre leur avion pour la France et nous prenons un autre bus jusqu'à San Isidro où nous passons la nuit.

6 commentaires:

  1. Le Costa Rica ce ne sont pas seulement des plantations de bananiers ! Ce pays est à peine plus étendu que la Suisse mais quelle diversité dont vous rendez bien compte : crocodiles, basilic vert (pas la plante aromatique), paresseux et bien d'autres.
    J'ai dû chercher le sens de snorkeling, pour tomber sur PMT (Palmes-Masque-Tuba) ou randonnée subaquatique ou encore randonnée palmée.
    Enfin j'ai appris que Depuis 1948, le Costa Rica est un pays neutre et est devenu la première nation du monde à avoir constitutionnellement supprimé son armée.
    A bientôt.
    ,

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    1. En effet, il y a aussi beaucoup de palmiers a huile !
      Oui, le snorkeling, c'est se ballader avec palmes masque et tuba pour decouvrir la vie sous-marine. C'est bien plus accessible que la plongee mais on ne va pas profond (juste le temps que tu peux passer sous l'eau sans respirer).
      En effet, il n'y a pas d'armee au Costa Rica, mais si on touche a un cheveu de ce pays, c'est les ricains qui debarquent !
      A plus

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  2. Aline et Tristan6 mai 2014 à 22:14

    Ca y est, on a de nouveau la chanson des Bananas en tête...
    Bien contents d'avoir partagé un bout d'aventure avec vous. Profitez bien de la fin de votre séjour au Costa Rica et à bientôt dans l'hexagone pour de nouvelles cavalcades (le cuir s'est renforcé sur les zones sensibles...)
    Des bises

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    1. On est tres contents aussi d'avoir partager ces quelques jours qui sont passes comme un eclair. On voit encore plein de belles choses et on se dit "Ah si Aline et Tristan pouvaient etre la pour les voir aussi !"
      Gardez le cuir tanne, si on peut se faire une sortie canassons dans le centre ou le Jura un de ces 4.
      Bises

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  3. Encore de bien belles photos qui nous font partager vos passions de la nature, des animaux et des populations ,merci ! en vous suivant toute cette année j'ai souvent pensé aux aventures de Tintin, le lotus bleu, le temple du soleil les picaros .... vous êtes devenus de vrais reporters et l'an prochain à Avignon vous pourrez tout seuls animer le festival des globe trotter ! Prochain objectif , le retour ... aie aie le plus dur , dormir dans un vrai lit et manger comme nous ... bonne fin de séjour
    Brigitte Chapellier

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    1. Manger francais ne sera certainement pas tres difficile, surtout que l'on arrive a Avignon et Puygaillard, et que les mamans ont quelques specialites redoutables. Le plus dur sera peut-etre de retrouver un quotidien sedentaire. On verra bien, ca ne nous inquiete pas.
      Bises

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