14 août 2013

Parc naturel de Khustaïn, territoire du Przewalski

A notre retour du Gobi il nous reste une dizaine de jours avant notre départ pour Pékin. Un peu fatigués par les nombreuses heures de transport que nous avons faites nous voulons ne pas aller trop loin d'Oulan-Bator. Plusieurs parcs se situent à quelques heures de la capitale mais nous choisissons le parc national de Khustaïn où a été réintroduit le cheval de przewalski.

Nous cherchons des renseignements pour nous y rendre, la fille de la guesthouse ne sera pas très utile puisqu'elle nous propose un taxi à un prix exorbitant pour notre budget. Nous avons l'adresse du bureau du parc et un plan recopié d'internet mais c'est apparemment compliqué à trouver. Le problème est qu'en fait les numéros des bâtiments dans les rues sont mal indiqués et en plus ils sont totalement dans le désordre. Le 20 peut être à coté du 60 et le 21 être 2 kilomètres plus loin... Mais finalement on trouvera après être tombé sur une boutique d'informatique, qu'un gars ait appelé au bureau du parc, nous ait donné une adresse qui correspond à l'arrêt d'un bus, qu'une dizaine de personnes nous aient dit "c'est par là" et que l'on ait marché à peu près 3km. Au bureau on nous accueille très gentilement et on nous dit qu'il y a un véhicule qui part vendredi 26 à 17h pour un prix raisonnable, sur place on peut camper et faire du cheval. Avant le départ on fait des courses pour pouvoir pique-niquer et faire la popote.

Vendredi 26, nous embarquons dans un van russe. Il part à l'heure mais on va s'arrêter souvent pour charger des courses et des gens. Nous finirons à 17 dans un van de 11 places, nous sommes les seuls touristes, les autres sont des travailleurs du camp de yourtes du parc, ils vont au boulot avec le camion du parc. Nous arriverons à l'entrée du parc à 21h, soit 4h pour faire 100km. Le chauffeur oubli de nous faire payer. Nous posons notre tente à l'extérieur du parc, c'est gratuit. Le séjour s'annonce économique.

Le lendemain, nous rencontrons la "manager". Nous voulons rejoindre un petit camp au coeur du parc, et c'est possible d'y aller à cheval. Nous partirons le lendemain. En attendant nous nous promenons sur les crêtes dans le coin. Le soir nous aurons tout juste le temps de manger avant qu'un bel orage éclate.


Le lendemain, il y a des chevaux mais pas pour les sacs à dos. La manager s'arrange pour qu'un homme à moto nous les amène, elle nous dit qu'il sera au camp à notre arrivée. On a toujours un peu de mal à laisser nos sacs à des inconnus, mais ici on a confiance. En chemin nous galopons dans la steppe, passons un magnifique col boisé et apercevons des marmottes.



A notre arrivée nous découvrons un camp vide de touriste, logé dans une très jolie petite vallée. Nos sacs qui contiennent le pique-nique ne sont pas là, on nous offre un petit dej' en attendant. La moto arrivera finalement 3 heures après nous.
Le camp est équipé d'une salle de bain et de douches avec vue sur la montagne, en plus il y a de l'eau chaude grâce au chauffe-eau solaire, c'est le grand luxe, même les toilettes sont propres.



Le premier soir après manger, la famille qui s'occupe du camp nous invite dans sa yourte, ils ont préparé des viscères de mouton bouillies, présentées en vrac dans un grand saladier. Édith n'ose même pas y gouter, la vue et l'odeur lui suffisent. Boris mange un petit bout de foie pas très cuit et un bout d'estomac. On a pas de photos, mais sachez que Boris a dû détourner le regard du plat pour ne pas dégobiller sur le tapis en mangeant le bout d'estomac... Par contre la petite fille de 1 an se régalait à mordre dans tous les morceaux et à plonger ces mains dans le plat.

Nous passons 4 jours dans ce camp. Nous occupons nos journées à randonner, à lire, à observer les montagnes et les animaux, bref : se reposer.
Le premier jour nous partons à la recherche des chevaux de przewalski. Ces chevaux ne sont pas de la même espèce que nos chevaux domestiques, ils ont 2 chromosomes en plus. Ce sont des chevaux sauvages qui existaient déjà à la préhistoire. Il y a quelques années, ils n'existaient plus à l'état sauvages, ils ont été réintroduit en Mongolie dans ce parc en 2001 à partir d'animaux vivants dans des zoos ou des élevages. Aujourd'hui ils sont près de 300 ici.
Après quelques heures de marche nous passons un col et nous les apercevons enfin. Ils sont un peu loin et marchent rapidement vers l'autre versant de la montagne. Nous marchons dans leur direction mais les perdons bientôt de vue. 

Lorsque nous arrivons sur la crête nous essayons de les repérer. Nous surprenons des biches dont une avec son petit.

Alors que nous poursuivons notre recherche des chevaux en longeant la crête très escarpée, nous entendons un souffle de cheval. Un groupe de neuf chevaux se trouve à une 20aine de mètres en dessous de nous à l'ombre des rochers et des arbres. Nous les observons de longues minutes puis en voulant les voir sous un autre angle, ils nous sentent et s'en vont. C'était vraiment génial de les avoir vu d'aussi près.



Lors d'une autre randonnée, nous en apercevons un solitaire.

Nous avons aussi marché jusqu'à une "pierre à cerf", mégalithe vieux de plusieurs 100aines à milliers d'années. Là, un éleveur de chèvres nous invite chez lui, on passe un petit moment chez cette famille très pauvre, avec un bon verre de lait et du beurre maison.

Un soir nous voyons deux beaux cerfs.

Nous voyons aussi des marmottes, des sauterelles et des criquets par centaines, des rapaces et une couleuvre.





Pour entendre ou voir les loups à la tombée de la nuit, on monte un soir au col à 15 min du camp. Malheureusement, on les a juste entendu. En même temps, si ils étaient apparu subitement proches de nous, on auraient bien balisé !

Au camp nous avons fait la connaissance de Laurent et Taeko, un couple de voyageurs franco-japonais très sympa. Jeudi 1er août, nous repartons avec eux jusqu'à l'entrée du parc puis nous partagons un taxi jusqu'à Oulan-Bator.

Ces quelques jours en plein parc nous ont permis de découvrir la steppe sauvage, exempte de pâturages et d'activités humaines, car malgré la taille du pays, de nombreuses zones sont déjà surpâturées en Mongolie.


7 commentaires:

  1. Salut
    Nous venons de regarder vos photos, Magnifique, il nous faudra quelques années pour découvrir autant de paysages que vous en avez découvert en même pas deux mois .
    Bonne continuation on voyage à travers vous et c'est très agréable. et arrêtez de tuer des chèvres en les éventrant çà exaspère MARION
    BISOUS Damien et Marion

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    1. C'est vrai qu'on voit du pays ! Et les minibus entassés nous rappellent une de nos plus belle aventure à 4 dans une 205 surchargée autour des Alpes.
      Pour les chèvres, on est désolé, on se limitera aux poules maintenant. C'était juste pour donner une idée à Damien si le bouc ne mange pas assez de chardons.
      Bisous et encore merci pour les rudiments d'équitation, mais Manzana est bien plus obéissante que ces saletés de canassons mongols !
      A plus

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  2. Merci pour les superbes photos et surtout pour les récits des rencontres avec les habitants, même si les tripes sont loin d'être appétissantes.

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    1. C'est pas très appétissant pour nous, mais les mongols adorent. Ils vomiraient peut-être en mangeant un escargot.
      A plus

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  3. Coucou,
    Nous voilà de retour de notre petite excursion dans le Valgaudemar, et j'ai beaucoup de plaisir à vous lire et voir les dernières photos de Mongolie. Edith a dû être doublement heureuse de cette dernière étape mongole par rapport au cheval... à la fois pouvoir faire une grande randonnée sur la bête (pas si bête) et aussi pouvoir approcher les chevaux sauvages qui sont superbes. Évidement le dernier repas typique n'était pas à la hauteur de celui dégusté dans le Gobi... Quelle belle performance, Boris, d'avoir goûté à ce plat peu ragoûtant!... Je pense que cela n'altèrera pas trop vos beaux souvenirs de ce pays.
    Vous devez sans doute vous acclimater progressivement à l'Indonésie.. Edith a eu déjà un petit aperçu des insectes avec cet énorme criquet, et des reptiles aussi...Et la moustiquaire et les répulsifs que vous transportez depuis le début du voyage vont enfin pouvoir être utiles!
    Par mail quelques photos de fraîcheur alpine au moment où vous devez avoir bien chaud.
    Gros bisous

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  4. que de beaux paysages! cela me fait rêver! je comprends que parfois pour la nourriture ce la doit être difficile!!!
    continuez votre périple..
    bisous
    Nathalie du yoga!

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    1. On mange trop bien en France, on est mal habitue, mais pour le moment ca va on apprecie les cuisines locales.
      Bises
      Et bonne reprise du yoga.

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