10 avril 2014

Panama city et son canal, le plus grand raccourci du monde

Après un vol de nuit de Lima à Miami, une escale de quelques heures, le passage de l'immigration américaine, un petit déj' et un second vol Miami - Panama, nous voilà arrivés à Panama city, nous sommes le 2 avril. Cette ville et ce pays sont surtout célèbres pour le fameux canal qui évite aux bateaux le très long contournement de l'Amérique du sud en joignant le Pacifique à l'Atlantique en seulement 80 km.




A l'aéroport, comme à notre habitude, nous cherchons quelques informations pour se rendre en ville sans prendre un taxi. Au bureau touristique, on nous dit qu'il existe bien un bus mais qu'il faut une carte qui n'est vendue qu'en centre-ville, on est donc obligé de prendre un taxi. Peut-être que l'expérience du voyage commence à se faire sentir, on est sûr que le personnel du bureau est de mèche pour faire le business des chauffeurs de taxi. On sort de l'aéroport, il fait une chaleur étouffante, on a plus l'habitude. En chemin le prix du taxi diminue mais on s'entête, il doit bien y avoir un bus, tout le monde n'a pas les moyens de se payer le taxi. On trouve finalement une personne qui nous confirme l'existence d'un bus et au même moment il s'arrête de l'autre côté de la route. C'est un bus de style bus scolaire américain, sauf que celui-là et tout bariolé au lieu d'être jaune. Il est bondé, on peine à rentrer à l'intérieur avec nos sacs-à-dos. Édith se retrouve à moitié sur le chauffeur et Boris est dans l'entrée, il doit descendre et remonter à chaque arrêt pour laisser passer les gens. Mais voilà, ça nous revient à 50 cents (le taxi c'est environ 50 fois plus cher après négociation !). Le volume de la musique ragga est poussé à fond, on ne s'entend même pas parler. L'atmosphère est bien différente de celle du Pérou où de la Bolivie, ici les filles s'habillent sexy et les gars n'ont aucune gène à les siffler, les mater et les brancher ouvertement. C'est une bonne entrée en matière, dans une chaude ambiance des caraïbes, bienvenue au Panama.

Au bout d'1h30 nous arrivons dans le quartier Casco Viejo (vieux quartier de Panama city), nous posons nos sacs dans un hôtel plutôt attrayant de l'extérieur mais tout pourri à l'intérieur et pourtant c'est pas donné. Nous passons deux nuits ici, on est pas vraiment séduit par l'ambiance du quartier. Ici se côtoient de vieux immeubles rénovés abritant de grands hôtels restaurants et des bâtiments miteux occupés (ou squattés) qui tiennent tout juste debout quand il n'y a pas de structures métalliques pour les soutenir. Les gros 4x4 urbains style Porche Cayenne cohabitent avec les prostituées, les mendiants et les gars défoncés... Il y a des flics partout. Ce quartier est classé à l'Unesco depuis 2003, les travaux de rénovation sont en cours et il y a encore du boulot.


La cathédrale



Nous allons jusqu'à la plaza francès où se trouvent des statues rendant hommage aux français qui ont initiés et participés à la construction du canal de Panama. En particulier Ferdinant-Marie de Lesseps déjà créateur du canal de Suez.
On remarque le coq en haut de l'obélisque.

Une promenade le long de l'océan donne une vue sur l'entrée du canal et sur le quartier moderne de Panama avec ces innombrables grattes-ciel.

Le lendemain, on se rend aux écluses de Miraflores, l'entrée Pacifique du canal. A cet endroit a été construit un mirador et un musée plutôt intéressant même si dès la deuxième salle, la compagnie "canal de Panama" se donne bonne conscience en parlant environnement, biodiversité et protection de la faune et de la flore.
Boris aux commandes du canal, attention les dégats...

Nous arrivons juste à temps pour voir passer le dernier bateau de la matinée. Ce bateau paye 65 000 dollars pour passer, en moyenne un batiment paye 30 000$, ça dépend du type de bateau et de sa taille.

Pour passer un bateau ne doit pas dépasser 32,3m de large et 294,1m de long. Ces dimensions contraignent la construction des bateaux qui empruntent cette route.
Ça passe tout juste. Pour ne pas rayer la carosserie, 6 locomotives sur les bords de l'écluse maintiennent la position du navire.





Ici nous sommes côté Pacifique, les bateaux doivent d'abord passer deux écluses qui les fond s'élever d'environ 20 m. Un peu plus loin il y a une écluse de plus, les navires parcourent ensuite 80km jusqu'au grand lac artificiel de Gatun qui alimente en eau les écluses. Puis les écluses de Gatun fond redescendre les bateaux jusqu'à la mer des Caraïbes pour rejoindre l'océan Atlantique.

Le canal fête cette année ses 100 ans, plus d'un million de bateaux sont passés par ici. Sa construction a été initiée par les français puis terminée par les américains qui en ont pris possession. C'est seulement le 31 décembre 1999 que les américains et le Panama ont signés un pacte restituant le canal aux panaméens. Actuellement une nouvelle branche est en construction, plus large, elle permettra le passage de plus gros bateaux (49m x 366m).

Le 4 avril, nous quittons Panama city pour Boquete dans la région de Chiriqui.

4 commentaires:

  1. Trés chouette le petit cours sur le canal du Panama

    Gros bisous et à bientôt

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    1. On connait tous ce canal, mais nous n'en connaissions pas bien l'histoire. C'est interressant.
      Bisous

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  2. Merci pour cette leçon d'histoire-géographie sur le canal... accompagnée des photos bien intéressantes de ce lieu que je ne connaissais que de nom. Panama n'est-il pas encore un de ces paradis fiscaux où les ultra riches placent leur argent sans qu'une miette ne reviennent aux pauvres pour les aider à mieux vivre? C'est ce que m'a évoqué la proximité des gros 4x4 et de la misère.
    Bisous virtuels en attendant d'en faire des vrais dans 1 mois juste!

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    1. On ne sait pas si le Panama est un paradis fiscal, mais en tout cas les écarts de richesses sont flagrants.
      Bisous

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