Don Kon, quelques jours au rythme laotien

Le bus de Thakaek met finalement 9 heures pour atteindre Pakse au lieu des 6 annoncées . Nous n'avons pas de correspondance pour le sud. En arrivant aux abords de la ville à la nuit tombée le gang des tuk-tuk frappe encore une fois !

Le bus s'arrête tout à coup au bord de la route, à un endroit où il n'y a pas d'éclairage. Un jeune homme, chauffeur de tuk-tuk, monte dans le bus et demande à chaque touriste où il va et nous dit que Pakse s'est ici et que le centre n'est pas loin. C'est louche, on sent déjà l'arnaque mais à l'extérieur nos sacs sont sortis des soutes du bus. Nous descendons, récupérons nos sacs et essayons de savoir où va le bus car tous les locaux sont restés à l'intérieur. Comme par magie, plus personne ne comprend l'anglais. Nous savons où nous sommes car le bus est passé devant l'aéroport, il reste donc 3km pour aller au centre, le tuk-tuk demande 2 euros par personnes et il n'a même pas assez de place pour nous amener tous. Par la fenêtre du bus on demande où va le bus et une personne nous confirme qu'il passe par le centre, on s'en doutait fort. On essaye de remonter dans le bus mais celui-ci démarre pour nous empêcher de monter. Un peu énervés, nous sommes obligés de prendre un tuk-tuk mais nous en cherchons un autre sur la rue et au vrai tarif. Le premier n'aura pas un centime de notre part, on n'aime pas être prit pour des idiots distributeurs de billets.

Nous passons la nuit à Pakse et le lendemain matin, 5 novembre, un bus nous amène jusqu'à Ban Nagasang d'où nous rejoignons l'île de Don Kon en bateau. Don Kon est une île sur le Mékong qui fait partie d'un archipel de plusieurs centaines d'îles appelé les 4000 îles. Seules certaines sont habitées.

Nous trouvons rapidement une guesthouse et une terrasse avec vue sur le Mékong pour manger. Et là nous retrouvons Benoît et Noémie (rencontré sur Java 2 mois auparavant), qui mangent à une terrasse voisine. Le monde est petit !

Le jour suivant est plus actif, nous faisons le tour de l'île à vélo. Les îles sont situées sur une zone où le Mékong est très large (jusqu'à 14km en hautes eaux) et où se forment des cascades avant de couler vers le Cambodge. A l'Ouest de l'île de Don Kon se trouvent les cascades de Li Phi.

Les habitants installent d'énormes nasses à poissons en bambou au pieds des chutes.

A vélo nous empruntons l'ancienne voie ferrée construite par des français pour faire passer des bateaux par les îles car les cascades sont infranchissables. Tout au Sud de l'île nous faisons une pause pour essayer d'apercevoir les dauphins irrawadi, dauphins d'eau douce endémiques du Mékong et en voie de disparition. On en distingue quelques uns au loin qui remontent à la surface pour respirer mais c'est très furtif.

Le tour de l'île se fait facilement en quelques heures et nous traversons tantôt de la forêt, tantôt des rizières, et des ponts branlants.

Le soir au moment du repas des petites filles vont se laver, et surtout jouer, dans le Mékong. Alors qu'il faisait beau, le ciel s'obscurcit et d'un coup il se met à tomber des trombes d'eau et les petites filles se mettent à danser toutes nues sous la pluie, elles sont vraiment trop drôles.

Nous pensions ne passer que deux jours ici mais finalement nous restons une journée de plus que l'on consacre à ne rien faire (ou presque : grasse mat, micro balade, lecture, internet). Le rythme de vie sur l'île est plutôt très cool, au restaurant, on attend une heure ou plus pour que les plats arrivent. Une petite pause ça fait du bien avant d'enchaîner avec une très longue journée de transport pour rallier Siem Reap au Cambodge.