3 novembre 2013

Nam Ou, villages et paysages du nord Laos

Nous partons de Luang Prabang le matin du 22 octobre. Nous prenons d'abord un bus pour Oudomxai. A l'heure du repas, le bus s'arrête dans un village où nous goûtons pour la première fois à des larves d'insectes et c'est plutôt bon : l'enveloppe souple éclate sous la dent et l'intérieur est crémeux, légèrement sucré. Finalement, on ne trouve jamais d'insectes sur les cartes des restaurants, qu'ils soient locaux ou plus touristiques. On en voit parfois dans les marchés, mais on s'attendait à pouvoir en manger plus souvent.

A Oudomxai, nous prenons un second bus pour Muang Khua. Nous arrivons à la nuit tombée dans cette petite ville au bord de la Nam Ou. Le lendemain nous faisons le tour de la ville qui ne nous séduit guère : elle n'a pas beaucoup de charme, il y a beaucoup de déchets qui trainent et ça sent mauvais. On croise un petit singe au bout de 30 cm de corde. L'Asie, c'est aussi ça...


Cela n'empêche pas de rencontrer des gens souriants.

On dirait qu'il y a quelque chose entre les deux du milieu...

Des efforts de préventions sanitaires sont fait par le gouvernement sous forme de panneaux. Ce que l'on voit assez fréquemment au Laos et que l'on n'a jamais vu en Indonésie.


Nous pensions faire un trek dans la région mais entre la météo qui n'est pas au mieux et les prix élevés que demande l'Office du tourisme, nous décidons de partir le lendemain à bord d'un bateau sur la Nam Ou en direction du sud.

Il a plu toute la nuit et le matin il tombe encore des cordes. Nous sommes un peu dépités car normalement de beaux paysages nous attendent. En attendant le départ du bateau, nous assistons à un commerce particulier : les vendeuses d'un village voisin arrivent en bateau avec des petits fagots de morceaux de bois. Ils doivent avoir de la valeur car les femmes du village se précipitent en courant vers les bateaux pour accueillir les vendeuses. Peu être un bois aux vertus aphrodisiaques... 

Nous embarquons sur un petit bateau d'une dizaine de places, assis sur une planche. C'est parti pour 4 heures. 


En chemin nous croisons quelques villages et passons des rapides.


Nous croisons également une drôle de machine toute rouillée qui fait un bruit d'enfer, on la croirait tout droit sortie du film Waterworld. Elle remonte des alluvions du fond de la rivière puis les fait passer sur des tamis. On suppose qu'elle sert à extraire du minerai. Deux personnes de notre bateau montent sur cette machine infernale pour aller travailler.


Nous avons de la chance, la pluie s'arrête et même s'il y a des nuages, on peut admirer les montagnes calcaires dont les pentes très raides sont recouvertes de forêt.


Nous nous arrêtons au village de Muang Ngoi, totalement rasé par les bombardements américains pendant la guerre du Vietnam, mais reconstruit. C'est un petit village tout en longueur au bord de la rivière. C'est très calme il n'y a pas de voitures et les motos sont moins nombreuses que les vélos. L'endroit s'est adapté au tourisme, il y a de nombreuses guesthouses et des restaurants mais nous sommes en basse saison et il n'y a pas trop de monde.


Le lendemain il fait un grand beau temps et nous partons randonner. Nous suivons d'abord une piste en compagnie de nombreux papillons et libellules.




Nous arrivons à la grotte Tham Kang que nous visitons et explorons un peu.


Puis nous continuons notre chemin environ une heure, croisons 4 ou 5 serpents trop rapides pour être photographiés, passons une petite rivière à gué et arrivons au village de Houay San. C'est un très beau village traditionnel avec ses maisons en bambou sur pilotis.
 

Nous faisons un tour, observons la vie du village et discutons avec les gens : les femmes qui papotent tout en gardant les enfants ou qui ratissent le riz qui sèche,


un forgeron en plein travail,

des hommes qui se roulent des cigarettes avec des feuilles de cahier d'école usagées,

les enfants qui s'amusent dans la cour de récréation ou qui jouent avec un chien,


des chats qui font la sieste à l'ombre, sur le pas de porte du grenier à riz.

Nous mangeons dans ce village et le propriétaire du petit restaurant nous sert un peu de Lao-Lao, un alcool de riz dans lequel sont mis à tremper des morceaux de bois. Ça ressemble un peu à un mauvais alcool de prune ou de poire, c'est fort et pas très bon. Après le déjeuner nous repartons par un chemin qui traverse les rizières. La lumière du soleil tombant rend les paysages très beaux. Certains champs sont prêts à être récoltés et nous croisons quelques familles qui sont en plein travail.





Nous traversons une rivière puis plus loin nous observons un homme qui met en place des pièges à poissons. Un barrage sommaire est fait en travers de la rivière mais un passage est laissé libre en aval duquel il installe une grande nasse en forme d'entonnoir qui capture tout ce qui passe.

Cette belle journée nous a remonté le moral après notre passage dans une ville pas très agréable et le mauvais temps.

Le lendemain matin nous prenons un bateau pour rejoindre la ville de Nong Khiaw.

Nous marchons un peu jusqu'à la gare routière où nous espérons trouver un bus pour Luang Prabang. Le prochain ne part que dans 2 heures. Nous faisons la connaissance de Max et Sophie, un jeune couple de Lyon qui voyage quelques mois en Asie du sud-est. Ils sont très sympa, nous passons tout le trajet de bus à discuter tous les 4, serrés comme des sardines sur 3 sièges à l'arrière. A Luang Prabang nous espérons avoir une correspondance pour Vang Vieng. Un bus doit partir mais on nous annonce 6 heures de trajet. Il est 16h30, on ne veut pas arriver là-bas dans la nuit et la perspective de passer la soirée avec Max et Sophie nous motive à ne repartir que le lendemain.

8 commentaires:

  1. Déjà répertorié par Google !
    "Il y a 10 heures - Publié par Boris Edith Libellés : Laos ... Nous nous arrêtons au village de Muang Ngoi, totalement rasé par les bombardements américains ..."

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    1. Google répertorie bien les blogs qu'il héberge. Serait-il aussi efficace si nous étions chez un autre hébergeur de blogs ?
      A plus

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  2. Florence Landrein4 novembre 2013 à 10:50

    Je n'avais pas encore fait de commentaires. Les émotions que suscitent le blog génèrenant trop de ouah!!! chouette, génial!! et autres onomatopées, je dirais seulement que je lis régulièremet vos articles. C'est un peu comme une super série télé, on ne veut pas louper un épisode.
    Continuez à profiter à fond de vos divers séjours.
    Bises

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    1. Contents de savoir que tu nous suis et que nos articles te plaisent. L'avantage de la série s'est que c'est tous le jours à la meme heure, les épisodes de etsionpartait sont un peu moins réguliers, ça augmente le suspense.
      Merci d'avoir laissé un commentaire, ça fait plaisir. On attend toujours un petit com de Philippe, qu'il ne procrastine pas trop nous rentrons dans 6 mois.
      Bises à tous les 4.

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  3. J'admire vos reportages. Je n'ai quant à moi jamais pris le temps de faire une relation de mes voyages au jour le jour. Jamais le temps de faire le texte, de prendre exprès des clichées pour l'illustrer. C'est un métier, une ascèse. Merci de prendre ce temps.
    D'un autre côté, vous voyagez avec votre communauté dans votre sac à dos, vous n'êtes jamais seuls. C'est ce qui différentie nos générations. De mon temps dit le grand-père, mais cela n'était que dans les années 1980, je partais 3 mois sur le terrain avec la possibilité d'envoyer 3 lettres et d'en recevoir deux réponses. Pas de téléphone, pas de fax. Je ne sais pas si ça me plait de pouvoir communiquer avec tout le monde tout le temps, d'autant que cette possibilité se transforme rapidement en obligation.
    Quand on est parti, on est parti. On est tout à ceux que l'on rencontre : on vit pleinement sa vie, sans être à cheval sur deux communautés.
    Le bon côté, c'est que nous faites rêver en direct
    Bon vent !

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    1. Salut Eric,
      Nous sommes contents de savoir que les articles du blog te plaisent et te font rêver, même si ils ne sont pas vraiment en direct.
      En effet nous voyageons avec une tablette qui nous permet de nous connecter de temps en temps. Ce blog est avant tout notre carnet de voyage et notre album photos que nous construisons pour essayer de fixer des souvenirs. Nous l'imprimerons pour garder une trace et peut-être que nous le feuilletterons avec plaisir et nostalgie à nos vieux jours.
      Nous avons décidé de l'ouvrir à ceux que cela intéresse, mais en aucun cas nous avons de communauté, pas de Facebook, Twitter ou autres, et nous n'avons absolument pas d'obligation envers les gens qui nous suivent. On se connecte 2 ou 3 fois par semaine, parfois moins. De plus nous voyageons sans téléphone et nous pouvons t'assurer que nous vivons pleinement et seuls ce voyage. Il n'y a que nous, quelques phoques et l'immensité du lac Baïkal lorsqu'on se réveille sur cette petite plage, et nous sommes seuls aussi lorsqu'à 4 h du matin un orage terrible m'oblige à sortir de la tente à poil en pleine steppe mongole pour consolider les ancrages...
      Il est vrai que ce genre de voyage est plus facile de nos jours qu'il y a une trentaine d'années et que l'aventure était sûrement plus authentique dans certaines régions devenues aujourd'hui des boulevards touristiques, nous sommes les premiers à le déplorer. Nous croisons beaucoup de gens de tout âges qui voyagent avec le cerveau connecté et les yeux rivés sur leur smartphone plutôt que sur ce qui les entoure, mais nous rencontrons aussi des "jeunes" qui sont là pour découvrir la nature et la culture des pays traversés et vivre de belles expériences.
      A+

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  4. Nous découvrons votre Blog et réalisons qu'à quelques jours près, nous aurions pu nous croiser dans différents coins paumés du Laos ...
    Superbe voyage, profitez en bien

    jesolene
    5sacodos.blogspot.com

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    1. on a jeté un oeil a votre blog, c'est un chouet' voyage en famille que vous avez fait et effectivement on aurait pu se croiser au Laos.
      J'espere que le retour n'a pas été trop difficile. Pour nous c'est dans deux mois alors on profite, on profite...

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