Les Catlins correspondent à la région tout au Sud de l'île du Sud. Une route, nommée "Southern Scenic Route", un équivalent de nos routes pittoresques en France, permet de la traverser.
Nous roulons deux jours sous un magnifique soleil et avec un vent à défriser les moutons ! On fait plusieurs arrêts et des marches plus ou moins longues :
"Nugget Point", et son phare : falaises, mer bleue, nous regardons les otaries nager et les grandes algues suivre le mouvement de la houle.
Petite plage derrière "Nugget Point" où nous voyons de loin notre premier et très rare manchot à œil jaune.
"Stir Bay" et ses 4 lions de mer, un gros mâle, deux jeunes et une femelle. Cette fois-ci ils ne dorment pas. Cachés derrière les herbes de la dune, on les observe à quelques mètres en contrebas.
Les jeunes ont l'air très intéressés par la belle femelle couleur crème et un des deux tente une approche très serrée.
Le gros mâle ne semble pas trop d'accord et rappelle un peu la hiérarchie sur cette plage.
La cascade de Parakanauwi au milieu de la forêt.
"Parakanauwi bay" où nous passons une nuit. Ce camp du DOC est vraiment bien situé, l'endroit et magnifique pour un bivouac. Il y a même deux lions de mer sur la plage.
"Taukuru Beach"
"Pourpoise Bay", une longue plage en arc de cercle d'un côté et des rochers fouettés par les vagues de l'autre. Nous passons notre deuxième nuit dans ce superbe endroit.
En fin de journée, à marée basse, nous allons à "Curio Bay", juste à côté, où l'érosion a mis à jour une forêt du Jurassique fossilisée à la suite d'une éruption volcanique.
On distingue parfaitement les souches des arbres cassés et les troncs tombés au sol.
Comme c'est normalement l'heure où les manchots reviennent, nous attendons un peu. Un manchot à œil jaune ne tarde pas à sortir de l'eau. Il fait sa toilette puis traverse les rochers pour rejoindre son nid dans la végétation. Il passe à quelques mètres de nous et des quelques autres touristes sans se soucier de notre présence. C'est la star de la soirée.
Sous son air de bandit dur à cuire, le manchot à œil jaune est en voie de disparition. Il niche dans la végétation côtière, les oeufs et les poussins sont souvent victimes des rats, des possums d'Australie, des chats et des chiens, tous introduits par les colons.
Le lendemain nous nous arrêtons à "Slope Point", le point le plus au Sud de l'île du Sud.
Ici, même si aujourd'hui ce n'est pas le cas, on devine que le vent souffle fort toute l'année.
Puis à "Waipapa Point".
Pour le déjeuner, nous allons jusqu'au lagon Waituna. Nous faisons une petite balade digestive au milieu de cette zone humide protégée. On croise quelques oiseaux et des plantes particulières comme ces plantes carnivores, les droseras.
Drosera Binata
Drosera Spathulata en fleur
Puis nous poursuivons notre route jusqu'à Invercargill où on se renseigne sur la météo car nous voulons aller sur "Stewart Island" mais s'il fait mauvais ça ne vaut pas le coup. Le temps a l'air favorable pour les jours qui viennent. Nous allons jusqu'à Bluff, la ville d'où partent les ferrys et nous y passons la nuit.
Le lendemain à 9h on embarque sur le bateau et une heure plus tard nous sommes à Oban, la seule "ville" de l'île qui compte au total 400 habitants. Ici les voitures sont vieilles et rouillées et on ressent un net sentiment d'isolement. Les habitants sont d'origine écossaise, ils ont un accent à couper au couteau. Déjà qu'on a du mal à comprendre les Néozélandais, ici on pige rien quand ils nous parlent !
Un panneau devant une propriété privée, humour écossais ou grosse brute pas commode ? (pour les non anglophones : ne pas entrer, ceux qui entrent seront flingués, ceux qui survivent seront flingués à nouveau). On penche plutôt pour de l'humour car les gens d'ici, et les néozélandais en général, sont très sympathiques.
Cette île est un petit paradis pour les oiseaux car l'impact de l'homme est bien moindre que sur les deux îles principales du pays. De gros efforts sont fait pour exterminer les rats et les possums.
Au programme des prochains jours : plusieurs ballades qui nous font découvrir la côte et la forêt et le soir bon restaurant de produits de la mer.
Au programme des prochains jours : plusieurs ballades qui nous font découvrir la côte et la forêt et le soir bon restaurant de produits de la mer.
Le Kaka est un gros perroquet pas farouche et très bruyant, proche cousin du Kéa que l'on rencontre en montagne.
Les pigeons des bois font 2 fois la taille de nos palombes.
Le Tui, très bavard, il nous réveille tous les matins vers 5 heures.
Le Silver Eye.
L'Oyster catcher et son poussin.
Chaque soir nous sortons au crépuscule pour essayer de voir le rare et timide Kiwi. Malheureusement il reste caché et nous revenons "broucouilles" comme diraient les Inconnus.
Le 7 décembre, nous prenons le bateau retour et roulons jusqu'à Tuatapere où nous passons la nuit. Après ces quelques jours au bord de la mer, direction la montagne où les pentes raides des Alpes nous attendent.
Superbe article sur les Catlins et Stewart Island sous le soleil !
RépondreSupprimerJ'aurais dû prolonger de 2 semaines pour profiter de ces paysages magnifiques.
J'attends la suite du périple avec impatience.
Patrick
C'est vrai qu'en traversant les Catlins nous avons pensé à toi et à ce que tu loupais mais ce qu'on a fait ensemble en 2 semaine est déjà un très beau tour pour le peu de temps qu'on avait. Mais ton départ n'a pas totalement arreté la pluie, on a encore eu droit à quelques bonnes douches.
SupprimerBonnes vacances de noel et bons réveillons.
De superbes photos, j'ai compris que la pression humaine est faible même si des animaux importés avec la colonisation ont leur part dans le recul de certaines espèces.
RépondreSupprimerBonne suite.
Il n'y a certe pas beaucoup d'habitants en NZ, environ 5milions pour un territoire un peu plus petit que la France mais l'arrivée des Maoris puis celle des colons anglais ont fortement impacté la biodiversité très spécifique et sensible de ce pays isolé depuis 80milions d'années. Des efforts importants sont entrepris pour sauver ce qui reste à sauver mais la tache est immence et très difficile.
SupprimerVous n'avez pas été réveillés au milieu de la nuit pas un lion de mer qui voulait se glisser entre vous deux dans la tente le soir de bivouac au bord de l'eau ?
RépondreSupprimerOn a une tente pour 1,7 personnes, pas de place pour un troisieme membre. Mais un Boris qui dort n'est pas tres eloigne d'un lion de mer, surtout quand il n'a pas pris de douche, il prend de la place et sent la sardine.
SupprimerSigne Golum