10 mars 2014

Tupiza, "I'm poor lonesome cowboy"

Le 21 février, nous quittons San Pedro de Atacama et le Chili pour nous rendre en Bolivie via l'Argentine.  Nous choisissons cet itinéraire car nous voulons entrer en Bolivie par le Sud, passer par la ville de Tupiza pour explorer les paysages de far-west dans les alentours et organiser la grande excursion boliviène du salar de Uyuni.


Au passage de frontière, il y a un léger contre temps. Le service d'immigration ne veut pas mettre de tampon d'entrée sur le passeport de Boris car il semble y avoir un problème informatique par rapport à sa précédente entrée ou sortie du territoire argentin. Alors que cela fait déjà plus d'une heure que nous sommes là, nous attendons encore sans vraiment comprendre ce qu'il se passe. Au bout d'un moment, l'erreur est trouvé, il s'avère que Boris ait été enregistré sous la nationalité israélienne lors d'un précédent passage. Après 3 heures d'attente, Boris récupère enfin son passeport, un peu énerve qu'un simple problème informatique nous bloque ainsi.
Nous voilà à nouveau en Argentine, quand nous descendons du bus dans la ville de Pumamarca il est 17h. 

Nous trouvons une chambre pour passer la nuit et allons nous promener dans la ville et aux alentours, la région est vraiment très belle avec ses vallées encaissées et ses roches colorées.




Le lendemain matin, il est un peu plus de 6h quand nous montons dans le bus qui nous amène à la frontière bolivienne. Nous y arrivons vers 11h et c'est à pieds que nous allons jusqu'au poste frontière. Édith passe sans problème mais Boris a à nouveau un soucis, apparemment le même que la veille, la chose n'a pas été résolue, l'Argentine ne veut pas le laisser sortir. On va patienter plus de deux heures en voyant son passeport passer de mains en mains, en essayant de leur faire comprendre le problème qu'on a déjà eu. Cela prend des plombes et on ne nous dit pas grand chose sur l'avancée du problème. Boris fini par récupérer son passeport, heureusement on n'a pas prévu de revenir en Argentine. On rempli les formalités de Bolivie et nous voilà à Villazon. Nous sommes heureux de retrouver les petits stands de nourriture dans les rues. Voilà une belle assiette complète pour à peine plus d'un euro.

A la gare routière nous trouvons un bus pour Tupiza. A notre arrivée on s'arrête dans une agence qu'un voyageur nous a conseillé pour savoir ce qu'ils proposent. La personne que l'on rencontre nous conduit même jusqu'à un hôtel, pour une fois ça n'est pas très compliqué. On remarque qu'il y a pas mal d'animation dans la ville, nous sommes en plein carnaval qui se déroule sur plusieurs weekends en février et début mars. C'est en fait le pré-carnaval et le lendemain de notre arrivée à Tupiza nous assistons au défilé.
Il y a les troupes en costumes traditionnels.



Et des troupes plus modernes avec des costumes plutôt réussis : planta versus zombies, 

Star Wars,

Mario, 

des pirates.

Le carnaval c'est aussi des batailles d'eau et de bombes de mousse, tout le monde y passe, même nous.


Le 24 février, nous partons pour 3 jours à cheval explorer les alentours avec notre guide José et nos fidèles destriers : Alasan et Seta. Le premier jour nous allons jusqu'au canyon del Duente.



 




Puis on continue en alternant pas et galop jusqu'au petit village d'Espicaya où nous passons la nuit.







A Espicaya.


Les maisons sont en terre, les gens principalement agriculteurs et éleveurs.




Le deuxième jour nous remontons le rio San Juan del Oro jusqu'au Canyon del Condor. 





Pendant que José fait une petite sieste après mangé, on s'avance à pied vers le canyon qui n'est pas accessible car la rivière est trop haute. 




On fait une boucle pour revenir au village durant laquelle on se prend un bel orage avec un peu de grêle, mais on sèche vite dès que le soleil revient.

On traverse les rivières à cheval, on galope dans ces beaux paysages, un vrai plaisir.




Le troisième jour, retour à Tupiza.










Nous avons eu un peu mal aux fesses mais on s'est régalé. On a pu traverser de beaux petits villages typiques, voir la vie de la campagne et profiter pleinement des magnifiques paysages qu'offre cette région.

De retour à Tupiza c'est encore carnaval mais cette fois-ci de "Comadres", seules les femmes défilent. 



Pendant les quelques jours passés à Tupiza nous avons profité de l'ambiance bolivienne en faisant les marchés et en se baladant dans les rues de la ville.




Les dentistes en général font référence à Jésus, peut-être ont ils besoin de son aide pour accomplir leurs soins et faire des miracles.

Le stand de jupons pour les chulitas (nom donné aux femmes habillées traditionnellement). Une chulita : deux longues tresses, chapeau, châle et gilet en laine, parfois un tablier, jupons, bas, sandales et carré de tissus permettant de porter un bébé où des marchandises dans le dos.


Un bus bolivien pas tout jeune. Mieux vaut ne pas se trouver à côté quand il démarre.

Le soir, il y a l'élection de la Chulita 2014. C'est pareil que dans la rue, mais devant des juges dans le "coliseo". 

Ça commence un peu tard et nous n'en verrons pas la fin, mais ce n'est pas très grave, demain on doit se lever très tôt.

4 commentaires:

  1. Nadine et Michel10 mars 2014 à 22:16

    Ces trois jours à cheval ont dû être super, et avec le chapeau on a pu vous prendre pour de vrais cow-boy and cow-girl! On se sent au far-west en Amérique... mais le carnaval rappelle que c'est celle du Sud. Les gens ont l'air joyeux . Est-ce seulement l'effet carnaval, ou bien les gens sont habituellement heureux de vivre malgré l'apparente pauvreté des habitations?
    Gros bisous

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    1. C'est sûr le carnaval est une grande fête nationale. Les gens semblent dans l'ensemble assez heureux. Depuis le debut du voyage, on constate clairement que l'argent ne fait pas le bonheur... et on voit plus de misère en ville qu'en campagne, il y a plus d'oublier du système. Ceci dit, on ne voit pas plus de misère en Bolivie qu'on en rencontre dans les villes de France.
      Bisous.

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  2. Très jolis paysages!!! merci de nous faire rêver. georges et domi

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