3 février 2014

Fitz Roy, le colosse qui joue à cache-cache

Le 20 janvier, nous traversons des paysages de pampa argentine au pied des Andes pour atteindre El Chalten en fin de matinée. Cette ville a été construite en 1985 au pied du fameux massif du Fitz Roy pour accueillir les nombreux grimpeurs et alpinistes attirés par cette montagne mythique.







Une "estancia", l'équivalent d'une ferme dans nos campagnes. 

Ce "petit caillou" n'est pas arrivé ici tout seul, un glacier est venu le déposer il y a déjà quelques années.

Et voici le coupable, Viedma qui se cache aux pieds des reliefs. Cette association de pampa aride et d'énormes glaciers dans le même paysage nous surprend toujours.

A la sortie du bus, nous partons à l'assaut des guesthouses et autres hospedaje, hostal, hosteria et cabana, à la recherche d'un lit. Mais voilà comme toutes les villes touristiques de Patagonie, il y a du monde, tout est quasi plein. Comme d'habitude on fini par poser notre tente au camping qui lui aussi est quasi plein. La pièce pour manger est bondée à toutes heures de la journée. 

Une étagère est réservée à de la nourriture que laissent des gens et qui pourrait servir à d'autres, ça fait rêver : pâté moisi, sauce tomate ouverte (depuis quand?), confiture, hum !

Une fois les affaires posées nous retournons à la gare routière réserver nos billets pour la suite. Nous hésitons encore entre passer par le Chili ou l'Argentine pour remonter la Patagonie. On se décide finalement pour l'Argentine qui a l'air bien mieux desservie en bus. Le prochain, qui n'est pas plein, part dans trois jours, cela nous en laisse deux pour explorer un peu la montagne.

Pour finir l'après-midi nous montons jusqu'à un point de vue au-dessus de la ville mais le temps est nuageux.

Le lendemain, le temps ne s'est pas vraiment amélioré, on part faire la randonnée qui va jusqu'au "lago Torre" d'où normalement il y a une belle vue sur le "Cerro Torre". Nous marchons dans la jolie petite vallée du rio Fitz Roy. Au fond nous apercevons quelques sommets et beaucoup de nuages.
Au départ de la rando, original ce petit "kiosko".



On traverse une belle forêt,

dans laquelle sommeillent des dragons...

Après l'ascension de la petite moraine, le "lago Torre" apparait mais la superbe vue promise sur le "Cerro Torre" est complètement bouchée, dommage.

Le lendemain, le temps est un peu mieux mais les montagnes sont encore dans les nuages. Nous partons randonner en espérant voir enfin le cerro Fitz Roy cette énorme tour de granite de 1200m. Nous nous élevons au-dessus d'El Chalten et de la vallée du rio de las Vueltas.

Dans la forêt un pic de Magellan tambourine sur un arbre, on sort du chemin pour le chercher, cette fois-ci c'est un mâle avec sa belle tête rouge.

Au premier point de vue, pas de Fitz Roy, on ne peut que l'imaginer derrière les nuages.


Le "calafate", une petite baie qui pousse dans toute la Patagonie et qui se mange en confiture, en glace..., ou se boit en liqueur.

On mange dans un petit coin à l'abri du vent mais il fait froid et quelques flocons se mettent à tomber, il ne nous en faut pas plus pour renoncer à aller plus loin, nous faisons demi-tour, convaincu que le panorama restera bouché toute la journée.

Mais voilà, une fois en bas, le Fitz Roy apparait ! On l'a loupé de peu, si seulement on avait persévéré...

Nous montons au point de vue au-dessus de la ville pour faire quelques photos et admirer ce colosse timide et un peu joueur. Pour la petit histoire, c'est un français, Lionel Terray, qui conquit le premier ce sommet à 3405m en 1952. On devient un peu chauvin en voyageant.


Le village El Chalten.

Les condors nous surveillent.

Au moment de notre départ d'El Chalten, la météo s'améliore, on jette un dernier coup d'œil à cette montagne mythique depuis le bus qui nous en éloigne.

On ne peut pas gagner à tous les coups, on a très bien vu les Torres del Paine, on aura  moins bien vu le Fitz Roy, mais on ne repart pas complètement bredouilles.

2 commentaires:

  1. Cette fois, vous avez raté le rendez-vous avec le géant... mais de loin, il est déjà très impressionnant! Il faut dire que les éléments ont l'air particulièrement violents en Patagonie : vent, pluie, froid.... faut résister à ce climat! pas étonnant que vous n'ayez pas rencontré beaucoup d'autochtones...
    Gros bisous

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    1. Le Fitz Roy est bien connu pour sa météo capricieuse.
      Gros bisous

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