18 février 2014

Parc naturel Conguillio, coeur de l'Araucanie

Le 31 janvier nous arrivons à Curacautin, petit village au nord du parc naturel Conguillio en Araucanie. Cette région des Andes est parsemée de grands volcans, de lacs et surtout de forêts d'araucarias, ces arbres en formes de parapluie. 

A peine sortis de la gare routière on nous interpelle depuis une fenêtre pour nous proposer de quoi se loger. L'endroit est en fait un petit appartement, un peu vieillot et poussiéreux, avec chambre, cuisine et salle de bain. Le prix est très raisonnable, nous décidons de nous y installer.

Le lendemain, nous cherchons des informations sur ce qu'il est possible de faire dans les environs et en particulier comment se rendre dans le parc naturel Conguillio. Il est clairement plus simple de se déplacer avec son propre véhicule dans cette région. Aucun bus ne va dans le parc. Cependant, il y a deux bus par jour qui s'approchent du parc mais il reste tout de même 19km jusqu'au camping et départs des randonnées. D'un point de vue météo le temps est pluvieux, les prévisions annoncent des éclaircies pour le lendemain puis à nouveau de la pluie pendant plusieurs jours. Faut dire que la région reçoit 4000 mm de pluie par an. Nous pensons donc passer une journée tranquille et tenter d'aller dans le parc le lendemain matin. A la gare routière, on apprend que les bus qui s'approchent du parc ne fonctionnent pas le weekend, et nous sommes vendredi, bravo ! Pas le choix, nous devons prendre le dernier bus de la semaine, dans quelques heures. En sortant de la gare, on croise à nouveau Hélène et Jérémy qui arrivent tout juste à Curacautin. Eux aussi on l'intention d'aller dans le parc Conguillio pour randonner, on décide d'y aller ensemble. En deux heures nous faisons nos sacs pour randonner et des courses pour pouvoir passer 2 ou 3 jours en autonomie dans le parc.

A 18h nous voilà donc parti. A 19h le bus nous laisse à un carrefour où se trouve une maison. Nous tentons le stop pour aller jusqu'au camping mais il n'y a pas beaucoup de voitures qui passent sur cette piste. Nous demandons à la personne qui habite là s'il peut nous y emmener. Il nous demande de l'argent, la piste est longue et en mauvais état. Après encore quelques tentatives de stop infructueuses, on accepte ses conditions, il est tard, on voudrait planter nos tentes avant la nuit.
Au menu du soir : vin chilien (carmenere, un cépage qui n'existe pas en France), purée, saucisses, de quoi charger les batteries pour la rando du lendemain.

Le camping se situe au bord du lac Conguillio dans une forêt d'araucarias. Ce sont des arbres qui ont l'allure de pins mais qui au lieu d'aiguilles ont des feuilles coriaces en écaille sur les branches, et le tronc lorsqu'ils sont jeunes.


Le lendemain, on se lève tôt, il y a un peu de brouillard mais on n'aperçoit le ciel bleu au travers. La brume et les araucarias forment une ambiance très particulière.


Nous partons pour la randonnée de la Sierra Nevada. Nous marchons d'abord le long du lac Conguillio. Le brouillard qui le recouvre se dissipe peu à peu.




On traverse la forêt d'araucarias, certains spécimens sont vraiment très grands.

Puis une forêt de vieux et gros Nothofagus avec de belles fleurs.



Nous prenons de la hauteur et atteignons une crête de laquelle nous avons de superbes points de vue sur le lac Conguillio, les araucarias et le volcan Llaima culminant à 3125m.




Nous suivons la crête et arrivons au point de vue final. C'est un endroit parfait pour manger face un paysage magnifique. Nous avons bien fait de profiter de ce créneau de beau temps qui finalement se maintient toute la journée.




Le soir, au menu du diner, c'est omelette cuite au feu de bois, qui finie pour moitié en oeufs brouillés, et pour l'autre en oeufs collés au fond du plat.

La météo du lendemain est bien moins clémente. Nous décampons sous la bruine et partons pour rejoindre l'entrée du parc à 8 km. Très vite la pluie se renforce et nous sommes vite trempés. La randonnée passe à côté de "l'araucaria madre", on ne pouvait pas quitter le parc sans avoir vu le plus gros et le plus vieux spécimen, 50m de haut et 1800 ans.

Nous arrivons au poste de garde du parc vers 13h. Il nous faut trouver une voiture pour nous ramener à Curacautin à 40 km. Alors qu'on se prépare des sandwiches, une voiture arrive. Ils sont déjà cinq à l'intérieur mais c'est un pick-up, il y a de la place à l'arrière à l'extérieur, avec le chien. Ils veulent bien nous emmener : ils se serrent à trois à l'avant, Édith et Hélène sont confortablement installées sur les sièges passagers avec une dame et sa fille. Boris et Jérémy sont à l'arrière sous la pluie et avec le brave toutou (mais qui pue en peu et adore se coller à Boris). Quelques heures avant on se disait que le stop allait être compliqué et en rigolant que nous finirions à l'arrière d'un pick-up avec un chien. C'est finalement comme ça que nous rentrons !


Nous retrouvons notre appartement tandis que Hélène et Jérémy se trouvent une chambre dans un "hospedaje" un peu plus loin. Le lendemain nous passons la journée pluvieuse tranquille avant de prendre le bus de 21h pour Santiago.

6 commentaires:

  1. Franchement vous êtes allez bien loin pour voir des araucarias... J'en ai vu un en bretagne, et il avait l'air de bien se porter... bon j'avoue que pour les volcans par contre on estpas bien servi dans le massif armoricain... ;-) Biz à tous les deux
    PS : Boris a du prendre combien de douches pour se débarrasser de l'odeur de chien mouillé ?

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    1. Oui mais lá c´était une foret d´araucarias!
      Il faut plutot se demander combien de fois le chien a du se laver pour se débarrasser de l´odeur de Boris mouillé.
      Bises á vous 3.

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  2. Bon, comme j'ai compris, on n'aura pas de graines d'araucaria. On souhaite en mettre un sur notre terrain. On trouve cela sympa comme arbre. Surtout quand ils sont jeunes, car vieux, je les trouve beaucoup moins jolis. Je suis pas sure de vouloir en mettre un du coup. Bon, c'est sur, je pense que je ne pourrais jamais voir vieux l'araucaria que j'aurai planté....
    Bises

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    1. C´est sur ça n´a pas la meme allure jeune et vieux mais l´écorse est tres belle aussi quand ils sont vieux et comme tu dis ce sera peut-etre seulement tes arrières petits enfants qui le verront comme ça. En plus il est possible de faire de la farine de pignons d´araucarias ou les manger comme ça.
      Bises á vous 4.

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  3. Ah! la "madre" araucaria... quelle prestance! Et pour la voir, quelle ténacité malgré la pluie... Il y a des "madre" qui valent vraiment le détour!
    En plus de la géol, vous devenez experts en botanique dans ces paysages de tous les coins du monde.
    Les photos du volcan au bord du lac sont vraiment belles et laissent imaginer un endroit très apaisant.
    Bisous

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    1. Comme tu dis il y a des madres qui vallent le coup de se mouiller un peu...
      On est encore loin d´etre expert en botanique, on ne retient que l´essentiel qu´on oublie rapidement par la suite.
      Bisous

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